Quelle formation pour devenir moniteur d’équitation ?
L’équitation est un art, une passion et, pour beaucoup, un mode de vie. Derrière chaque cavalier se dresse une figure emblématique : le moniteur d’équitation. Ce professionnel ne se contente pas d’enseigner les techniques de monte ; il transmet une passion, éduque à la relation homme-animal et veille à la sécurité de tous. Mais quelle formation suivre pour embrasser cette carrière entre passion et pédagogie ? Plongeons ensemble dans l’univers de la formation au métier de moniteur d’équitation.
Les prérequis indispensables
Avant même de penser formation, il est essentiel de s’assurer que l’on possède certaines qualités et prérequis indispensables au métier. La patience, la pédagogie, l’amour des chevaux et une bonne condition physique figurent parmi les qualités majeures d’un futur moniteur. Mais au-delà de ces traits de caractère, un niveau minimum en équitation est souvent requis (généralement un Galop 7 en France pour s’assurer de la maîtrise équestre).
Le BPJEPS, la voie royale
Le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) spécialité « Activités Équestres » est sans doute la formation la plus reconnue et la plus recommandée pour devenir moniteur d’équitation. Elle se décline en plusieurs mentions selon la spécialité que l’on souhaite enseigner : dressage, saut d’obstacles, attelage, tourisme équestre, etc.
Contenu et durée de la formation
La formation BPJEPS dure généralement entre 12 et 24 mois selon qu’elle est suivie à temps plein ou partiel. Elle est accessible dès 18 ans et se compose de deux unités d’enseignement principales : l’UC1 et UC2 centrées sur l’encadrement et la conduite d’activités équestres, et les UC3 et UC4 qui portent sur la pédagogie et la gestion d’un groupe. Tout au long de la formation, l’alternance entre théorie en centre de formation et pratique en structure équestre est de mise pour une expérience riche et complète.
Les débouchés
Le BPJEPS permet de travailler en tant que moniteur d’équitation, mais ouvre également les portes de nombreux autres postes dans le secteur équestre : gestionnaire de centre équestre, animateur de stages équestres, accompagnateur de tourisme équestre, voire même entraîneur selon la mention obtenue.
L’AEE : un complément pour les passionnés
Pour ceux qui souhaitent compléter leur formation initiale par un savoir plus approfondi sur l’équitation d’extérieur, l’Accompagnateur Équestre d’Extérieur (AEE) représente une option intéressante. Moins longue que le BPJEPS, cette formation s’attache particulièrement à la conduite de randonnées et à la gestion de la sécurité hors des sentiers battus.
Le DESJEPS pour les ambitions d’entraîneur
Le Diplôme d’État Supérieur de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (DESJEPS) représente le niveau supérieur dans la hiérarchie des formations. Spécialisé, ce diplôme vise ceux qui veulent allier entraînement de haut niveau et management dans le domaine de l’équitation. Il est évidemment plus exigeant tant en termes de prérequis (un niveau sportif élevé est demandé) qu’en engagement personnel, mais il ouvre les portes de carrières ambitieuses dans l’équitation de compétition.
Une formation exigeante
Le contenu de la formation DESJEPS est à la fois dense et exigeant, couvrant des domaines variés tels que la physiologie du sport, la psychologie du sportif de haut niveau, la gestion d’une structure équestre et bien sûr, la technique équestre à un niveau avancé. La durée de la formation est généralement d’un an à temps plein.
La voie universitaire : un choix moins connu
Il est également possible de se former au métier de moniteur d’équitation par la voie universitaire, grâce notamment à des licences professionnelles spécialisées en management des organisations équestres ou en tourisme équestre. Ces formations, bien qu’offrant une approche plus théorique et globale, incluent souvent des périodes de stage significatives qui permettent d’acquérir de l’expérience terrain.
Pourquoi choisir la voie universitaire ?
Opter pour une licence professionnelle peut être un choix judicieux pour ceux qui envisagent de combiner l’enseignement équestre avec des compétences en gestion, marketing ou encore en développement de projets équestres. Elle prépare à une vision plus globale du monde équestre, tout en permettant de se spécialiser dans l’enseignement.
Une question de choix et d’engagement
Chaque futur moniteur d’équitation se trouve donc face à un éventail de formations adaptées à ses ambitions, ses qualifications et ses passions. Entre BPJEPS, AEE, DESJEPS, et parcours universitaires, le choix doit être guidé par le projet professionnel de chacun et par l’engagement que l’on est prêt à investir dans cette voie.